Après des mois d’attente, j’ai enfin pris la peine de me lancer dans cette série d’enquête dont on me disait tant de bien. Pour ce premier tome, je m’étais dit que la version audio serait une bonne idée. On m’avait annoncé que c’était léger, rythmé et prenant.
Comme pour tout livre audio écouté et présenté ici, je dois donc séparer ma chronique en deux parties distinctes, puisqu’il s’agit de juger le contenu, le livre ; mais aussi la lecture. Cette version est donc la version Audible, lue par Françoise Carrière. Et je ne vais pas être très positive, mais ce n’est pas tellement la faute de la lectrice – je n’ai pas du tout accroché à la voix. Du coup, toute tentative de mettre du dynamisme dans la lecture, les voix changées pour nous montrer que l’on passait d’un personnage à un autre, etc. – tout ça a été vraiment mitigé pour moi à l’écoute. J’ai vraiment hésité à le poursuivre mais j’ai été jusqu’au bout. Je lirai probablement les prochains tomes plutôt que de les écouter.
C’est, selon moi, un des gros risques quand on tente l’expérience des livres audio. La plupart des livres que j’ai écoutés avaient des voix qui correspondaient exactement à ce qu’il me fallait – assez graves et qui dynamisent l’histoire, sans en faire trop toutefois. Ça ne pouvait pas être un sans faute, et encore une fois, c’est un sentiment très personnel – qui ne sera probablement pas le même pour tout le monde. Mais cette fois, c’était donc un échec de ce côté-là.
Mais j’ai été jusqu’au bout quand même, et ça je dois dire que c’est grâce à l’histoire de M.C. Beaton. Tout ce qu’on m’avait annoncé était bien là ! C’était léger, c’était drôle, Agatha Raisin est un personnage assez énervant mais très attachant, et cette aventure dans la campagne anglaise était une bonne première histoire. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à un roman policier mené d’une main de maître. Agatha Raisin s’inscrit dans la vague des enquêteurs du dimanche, qui finissent toujours par se mettre dans le pétrin, mais qui arrivent malgré tout à mener l’enquête. Cette saga est à rapprocher de celle de Aurora Teagarden et de son club des amateurs de meurtres.
C’est typiquement le genre de petit livre à caser entre deux lectures un peu plus exigeantes, qui permettent de se changer les idées et de passer un bon moment, avec des situations assez cocasses pour le personnage principal. On sent que ce n’est pas fini et que malgré ses efforts pour faire bonne figure, Agatha Raisin est du genre à s’attirer des ennuis, pour le plus grand plaisir du lecteur.
La petite communauté de Carsly est très attachante également et on sent qu’il y a la possibilité d’avoir des acolytes assez sympathiques pour la suite, voire encore quelques mystères à résoudre.
Bref, cette lecture se range parmi les chouettes découvertes, et va directement dans la réserve des lectures à caser quand on est en panne !
Les écrits de Julie 