Je tue les enfants français dans les jardins, de Marie Neuser

Titre interpellant à nouveau, je vous emmène cette fois dans le domaine des professeurs en charge de classes dans des milieux où l’enseignement n’est pris au sérieux ni par les élèves, ni par leurs parents, ni même par la plupart du corps enseignant. Dans un milieu où les profs craignent leurs élèves. Où voir un couteau se planter dans un bureau en plein cours n’est pas si étonnant.

Dans ce petit livre de 150 pages, on suit Lisa, jeune prof d’italien qui idéalise sa profession, après avoir vu tout son lycée respecter et apprécier les cours de son père. Mais voilà, elle atterrit dans un collège où les élèves attendent juste d’être en âge de ne plus être obligé d’être scolarisé. Où chaque famille recèle un monticule de problèmes qu’on n’ose même pas imaginer.

Ici, l’auteur vous dépeint un tableau peu réjouissant (parfois trop noir peut-être) de l’enseignement dans des zones difficiles. Tout comme Michelle Pfeiffer dans Esprits Rebelles, Lisa a au début bon espoir d’un miracle. Mais ce n’est pas Hollywood, et elle n’est pas Michelle Pfeiffer. Petit à petit, la désillusion arrive, et la résignation de ne pas les laisser gagner s’impose comme la seule solution.

Ce ne sont pas seulement des cernes, c’est le regard que je pose sur les choses, contrainte et forcée. C’est la tuméfaction de la haine.

Je trouve ce roman interpellant, tant la réalité scolaire qui y est dépeinte est atroce, immonde et inquiétante pour le futur. Mon côté bisounours me fait me dire que ça n’existe pas, mais j’ai de plus en plus de doutes. On sait ici que ce qui est décrit arrive à certains professeurs, peut-être pas de façon si régulière. Mais ces professeurs ne sont pas armés pour mener cette guerre contre des esprits irraisonnés.

La fin est, elle aussi, très réussie selon moi. Elle était la seule issue possible qui se dessinait au fil des lignes. Le happy-end ne pouvait pas se justifier, dans ce cas-ci.

Ce petit roman est finalement très psychologique, et se révèle également une bonne critique des systèmes scolaires actuels, qui permettent à de tels écoles d’émerger.

Allez, vous me recopierez cent fois « Je tue les enfants français dans les jardins. »

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Troisième goal marqué dans le cadre de mon défi Euro 2016 des livres.

4 réponses sur « Je tue les enfants français dans les jardins, de Marie Neuser »

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