Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde.

 

Je continue à avancer un peu dans mes challenges à boucler d’ici à fin décembre, avec la lecture du Portrait de Dorian Gray. Même si le personnage est ancré dans notre culture collective, je n’avais jamais pris le temps de lire en détail son histoire – et j’avoue que sa représentation dans le film « La ligue des gentlemen extraordinaires » est à peu près ce que je connaissais le mieux – hum.

You will always be fond of me. I represent to you all the sins you never had the courage to commit.

Bref, trêve de bavardages, qu’en ai-je pensé ? Tout d’abord, je dois avouer que je ne m’attendais pas à cela. Dorian Gray, pour moi, avait pris le temps d’avoir un destin magnifique, de mettre son pouvoir (ou sa malédiction, c’est selon) à profit. Et je me rends compte que ce Dandy pour qui la beauté vaut plus que tout s’est servi de ce lien à ce tableau qui aspirait toute trace de ses vices uniquement pour lui. Dorian Gray découvre un jour dans sa jeunesse qu’il est magnifique, et va faire le vœu de le rester éternellement, pendant que son tableau peint par son ami Basil Hallward va aspirer sa vieillesse, les traces de ses vices. Dorian Gray possède donc un miroir qui va lui révéler toute la noirceur et tous les défauts de son âme. Et même s’il remet quelque fois en question ses habitudes de vie, il va en abuser pleinement, et semble-t-il, découvrir un maximum les tréfonds d’une vie où la conscience ne viendrait pas vous frapper en pleine face à chaque faux pas – en n’hésitant pas à y traîner ses amis.

There is no such thing as a moral or an immoral book. Books are well written, or badly written. That is all.

L’écriture d’Oscar Wilde est vraiment belle, et ajoute à la volonté de faire un livre sur le pouvoir que peut avoir la beauté sur les gens, mais aussi et surtout sur celui qui la porte. Il y a bien plus derrière l’histoire de Dorian Gray que je ne m’imaginais, et à vrai dire, je ne suis pas déçue.

Si je range ce livre dans mon challenge de l’imaginaire, c’est uniquement pour le pouvoir du tableau. En-dehors de cela, il s’agit bien plus d’un livre plein de questionnements et de réflexions qui restent totalement (voire plus encore) valables dans notre société actuelle, où le paraître, la jeunesse et le fait de vivre ses vices au maximum sont malheureusement pratique courante dans nos shows télévisés. Dorain Gray finit par vivre sa vie uniquement dans les excès – et en lisant bien, on se rend vite compte que ces excès ne servent qu’à masquer la lassitude de son existence. Plus il s’enfonce dans les vices, plus il reste éloigné de toutes les manifestations de sa conscience face à ses actes.

Behind every exquisite thing that existed, there was something tragic.

Il s’agit ici du seul roman d’Oscar Wilde – qui est par ailleurs auteur de nombreux poèmes et nouvelles, et j’avoue avoir été assez inspirée par son écriture que pour me laisser tenter par plus. Peut-être même en anglais directement, qui sait ? En tout cas, ma lecture du Portrait de Dorian Gray est une bonne découverte, qu’il était plus que temps de faire d’ailleurs !

abc2016

Challenge ABC 2016 : 13/26

Le challenge Littérature de l'Imaginaire

Challenge lecture : Littérature de l’imaginaire (4ème éd.) :

12/24 (Catégorie A-Echelon 2)

7 réponses sur « Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde. »

      • Pour être honnête, il n’y a rien dans son œuvre qui ressemble au Portrait de Dorian Gray, tu le sais c’est son unique roman et pour moi c’est son chef d’œuvre . Essaye de lire ses nouvelles comme le prince heureux ou l’anniversaire de l’infante. Si tu aimes le théâtre, « l’importance d’être constant » est la meilleure pièce à mon avis 🙂

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