Le brigand bien-aimé (#Kube – #13), de Eudora Welty

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sophie Mayoux

Je poursuis lentement mais sûrement la lecture de ma pile de Kube reçues mais non lues, et je continue à trouver que les libraires Kube arrivent décidément à me dégoter des lectures plutôt chouettes. Vivement que je commande à nouveau !

C’est Agathe de la librairie Mille Pages qui m’a envoyé Le brigand bien aimé, qui répondait à ma demande formulée comme ceci : « Vu le thème de septembre, « Il était une fois », je souhaite un livre « légende », « conte ». Pas un truc trop mielleux, mais plutôt une histoire qui s’ancre dans une culture. » (ce qui permet donc de voir que je laisse ce livre de côté depuis septembre 2017, hum – mais j’arrive presqu’au bout de ma mise à jour, on y croit)

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Le brigand bien-aimé, c’est donc une sorte de réécriture d’un conte bien connu, mais lequel ? Indices. Il y a une marâtre. Une jeune et jolie fille. Un « employé » de la marâtre qui doit lui ramener une preuve qu’il s’est débarrassé de la jeune et jolie fille. Une maison dans la forêt dans laquelle la jeune et jolie fille s’occupe du ménage et de la cuisine pour une troupe masculine qui doit aller travailler. Et oui, c’est bien une petite réappropriation de Blanche-Neige que Eudora Welty propose.

Sauf que ça se passe à la fin du 18ème siècle. Aux abords de la piste des Natchez, au coeur du Mississippi. Et que le prince est en fait un brigand.

Ce n’est pas la première fois que je t’en parle mais il m’arrive parfois de ne pas apprécier à 100 % un livre dont je peux reconnaître toutes les qualités pour une seule bonne raison : je n’arrive pas à ressentir d’empathie pour ses personnages. Et ici, c’est le cas pour Rosamonde, qui a une espèce de naïveté sans borne et qu’on a un peu envie de secouer. C’est aussi un peu le cas pour Bouc, bien qu’en fin d’histoire, il prend un peu plus son destin en main. Mais pendant une bonne partie de l’histoire, il va être dépendant de gens qui n’ont, de toute évidence, aucune envie de récompenser son travail. Le père de Rosamonde semble lui avoir donné une partie de sa naïveté également. Il est pétri de bonnes intentions, mais parfois, sans se rendre compte qu’on se joue complètement de lui. Bref, tous ces personnages un peu trop simplets ont eu tendance à m’énerver.

Heureusement, il y avait le Brigand bien-aimé. Ni bon, ni méchant, mais qui n’hésite pas à user de la ruse pour arriver à ses fins. Il a un peu adouci ma lecture dans cette foule de personnages bien trop crédules.

Un autre élément qui a pu adoucir ma lecture, c’est tout simplement l’écriture de l’autrice. J’avais beau vouloir secouer la moitié de ses personnages, elle nous propose une lecture extrêmement fluide, avec juste assez de détails pour ne pas tirer en longueur une histoire qui convient parfaitement à un format court (137 pages).

Il semble que Le brigand bien-aimé soit le premier roman de cette autrice (elle avait écrit des nouvelles avant lui). J’ai plutôt apprécié le style et je me dis donc qu’il faut que je note son nom dans un coin de ma tête pour tenter de voir ce que me réserve la suite de son œuvre, peut-être même en anglais pour apprécier plus encore.

As-tu quelque chose à me proposer dans sa bibliographie ?

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