Bull Mountain (#PocheduMois #PicaboRiverBookClub #3), de Brian Panowich

Traduit de l’anglais (américain) par Laure Manceau.

Je ne vais pas vous cacher que c’est un plaisir pour moi de pouvoir vous parler DANS LES TEMPS du poche proposé ce mois-ci en lecture commune du Picabo River Book Club, d’autant plus qu’une fois encore, c’était une belle surprise. Et pourtant, je t’avoue que la couverture ne me tentait pas particulièrement, ce qui est étrange parce que le visage qui est dessus me parle beaucoup, mais je ne sais pas.

Toutefois, j’ai fait confiance à Léa et aux autres lecteurs qui partageaient leur enthousiasme alors que les jours de janvier s’écoulaient, et j’ai plongé dedans. À pieds joints. D’une traite. Mais y a-t-il une autre façon de lire cette histoire de la famille Burroughs sur la Bull Mountain ?

Cette histoire ne se lâche pas. Brian Panowich a su y distiller un rythme, une sorte de cadence qui tient en haleine au fil des pages et qui fait qu’on n’a juste pas envie de décrocher… Ce qui est plutôt pas mal pour une histoire qui parle notamment d’un trafic de drogue.

Mais outre le prétexte du trafic de drogue et de savoir si oui ou non, le frère qui le dirige va se faire pincer, on est ici dans une histoire familiale. Une famille dans laquelle on peut poignarder son propre frère dans le dos. Une famille dans laquelle la notion de héros et celle de malfrat peut-être très floue. Une famille dans laquelle la notion même de famille varie d’un membre à l’autre. On va passer d’époque en époque pour suivre cette famille Burroughs, du meurtre originel à la querelle qui oppose les derniers de la lignée : l’un est devenu shérif, l’autre a repris la direction de l’affaire familiale – pas très légale – et de la montagne qui va avec.

Au fil des événements, on se dit que ça ne peut pas bien finir, qu’il y aura forcément quelque chose qui va coincer – que les deux frères ne peuvent pas s’en sortir indemnes, qu’on n’a pas envie d’être du côté de la loi pour une fois. Cette lecture est très prenante et c’est notamment grâce au fait qu’on ne peut s’empêcher de s’attacher à ces personnages, peu importe leur niveau de criminalité.

Dans ce Bull Mountain, on retrouve un peu ce qui fait que j’ai aimé la série Sons of Anarchy – ce sont des gens qui vivent dans l’illégalité, mais à côté de ça se dégagent des valeurs, une loyauté incroyable et des tas d’autres choses qui font que les sentiments sont mitigés face à ce que font nos personnages principaux.

On passe d’une époque à l’autre avec l’utilisation que fait l’auteur des flashbacks, ce qui nous permet d’ajouter des pièces à ce puzzle familial, qui se complexifie de plus en plus au fil des pages. Le flashback permet aussi de mieux comprendre dans quelles conditions nos différents personnages ont grandi et comment ils en arrivent à la mentalité qu’ils ont.

Brian Panowich a plus que maîtrisé son récit, qui pouvait très bien se suffire à lui-même. Mais on nous souffle dans l’oreillette que Like Lions, la suite, va bientôt sortir dans sa traduction française, et franchement, je fais entièrement confiance à l’auteur pour qu’il nous propose de nouveau une histoire de qualité. Me voilà prévenue, je l’entamerai quand je sais que je pourrai le lire d’une traite également !

Merci aussi à la membre Kateginger qui, dans sa chronique sur Babelio, m’apprend que comme pour Idaho, il y a une chanson qui peut-être reliée à ce livre – Dan Adams a écrit Bloodline en s’inspirant de Bull Mountain, et c’est franchement pas mal !

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