All about love, New Visions, de bell hooks (#OurSharedShelf – #3)

Ça y est. J’ai enfin tourné la dernière page du livre choisi pour le mois de mars pour Our Shared Shelf (le bookclub internet féministe créé par Emma Watson sur Goodreads). Et je dois avouer que ce troisième choix ne m’a pas réellement parlé.

Dans All about love, bell hooks nous évoque l’amour en 240 pages. Et ça fait beaucoup. Ce livre s’apparente à de la « Self-help Litterature », un genre qui ne m’attire pas. Et ce petit essai sur ce qu’est réellement l’amour et ce que ça implique a eu tendance à me mettre mal à l’aise, non pas parce qu’il m’a fait comprendre que je n’aimais pas réellement – je vous avoue que je suis toujours persuadée de connaître ce qu’est l’amour et ce que ça implique – mais bien parce que pour moi, l’amour ne s’explique pas en 240 pages, il se vit. Je suis peut être chanceuse, ou je ferme les yeux sur ma réalité, mais ce livre n’était pas fait pour moi. Je peux comprendre qu’il aide certaines personnes à mettre des mots sur leurs expériences, toutefois.

 

Ce qui m’a extrêmement dérangée également, c’est son regard parfois très critique, voire cliché quant à certains points. Elle parle de ces jeunes qui n’osent plus aimer, et qui ne savent pas ce que c’est. D’une société patriarcale et matérialiste qui nous pourrit tous, alors que dans mon monde de bisounours, il n’y a pas que ça, et les gens réagissent d’ores et déjà aux effets néfastes que ces tendances ont pu avoir sur nos rapports.

 

Sincèrement, je pense que ce livre a du bon, voire du très bon si ce qui y est dit fait écho. La partie sur ce qu’elle appelle « Community love », par exemple, m’a touchée plus que le reste, puisque j’ai grandi et évolué dans un esprit de communauté de mouvement de jeunesse, et que l’addition de tous ces apports m’a permis d’être qui je suis aujourd’hui.

 

Comme tous les livres de ce genre de littérature, elle propose son point de vue, et bien qu’il soit fouillé, il reste le sien. Et je n’étais pas en accord avec, pour cette fois. Cela n’empêche pas toutefois d’y piocher quelques principes intéressants, je l’accorde.