La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique, de Martin Page (#Kube – #9)

Je continue lentement mais sûrement d’avancer dans mon rattrapage livresque. Trois Kube lues les unes à la suite des autres (plus que deux en retard, et une troisième en route). Je vais donc repasser après cela un peu à #OurSharedShelf, histoire de combler les manquements partout (puisque j’ai encore trois livres de retard pour me remettre à jour également).

Cette fois, j’avais demandé une belle histoire, ou une histoire de Noël (elle avait été commandée à la mi-novembre, et devait donc arriver en décembre). J’avais, pour une fois, cliqué sur livre « Feel Good », et j’avais envie de me détendre.

Parfois, il suffit d’une petite chose pour prendre de la distance avec la dureté du monde ; alors, temporairement, on est sauvé.

La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique est certes une belle histoire, sans pour autant être trop futile – c’est toujours ma crainte avec des livres feel good. Il ne s’y passe pas que de jolies choses un peu gnangnan, loin de là.

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D’ailleurs, l’histoire débute par un événement assez tragique. Une femme d’affaire africaine, Fata Okoumi, est blessée par un policier dans une rue de Paris, alors qu’elle se rendait dans le quartier où elle avait vécu en tant qu’étudiante. Mathias, qui travaille à la mairie de Paris, notamment à la rédaction des discours du maire, va rencontrer Fata Okoumi pour pouvoir écrire le discours « d’excuses » du maire. Mais il est aussi chargé de « réparer l’offense ».

La pensée est un chemin, et rien ne l’amorce mieux qu’un véritable trajet.

Très vite, la vie de Mathias va être bouleversée par cette rencontre et tout ce qui en découlera. Surtout quand Fata Okoumi, avant de plonger dans le coma, lui dit que le seul moyen de réparer l’offense est de « faire disparaître Paris ».

C’est un programme un peu loufoque qui nous attend pour la suite du livre, et en même temps, très touchant. L’auteur a tout mis en place pour que sa réponse à cette demande des plus originales soit plausible, et on se laisse bercer par l’illusion qu’il est possible de faire disparaître Paris, dans un premier temps… et de la faire renaître en Afrique, dans un second temps.

Détruire n’est pas un processus plus rapide que construire. Alors oui, même si c’est peu satisfaisant, même si c’est rageant, je suis pour la lenteur.

J’ai vraiment eu du mal à me plonger dans le livre. L’histoire semblait vraiment banale, contrairement à ce qu’annonçait le titre. Il faut à peu près la moitié du livre, qui n’est pourtant pas très gros, pour en arriver à cette demande de Fata Okoumi et à l’enclenchement de différentes choses qui vont changer complètement les vies de plusieurs personnes.

Encore une fois, la Kube fait mouche pour le choix du livre. Même s’il n’est pas purement « feel good », et qu’il fait réfléchir sans qu’on s’y attende forcément, j’ai apprécié ma lecture. Je creuserai plus encore l’auteur, puisque j’ai lu plusieurs fois qu’il ne s’agissait pas là de son meilleur ouvrage.

Changer le monde dont nous avons hérité, refuser de le considérer comme un monument, cela ne va pas sans une terrible peur et la conscience de commettre un sacrilège. C’est contre ce sentiment qu’il faut se battre.

2 réponses sur « La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique, de Martin Page (#Kube – #9) »

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