Idaho, de Emilie Ruskovich

Ça y est, j’ai terminé ma lecture de ce magnifique roman qui m’avait été offert par un membre du Picabo River Book Club à l’occasion de son anniversaire (oui oui, les gens sont comme ça au Picabo ! Merci encore Bono.) Je l’avais déjà commencé une fois, mais je me suis perdue dans d’autres lectures et je l’ai délaissé. Mais en ce mois de décembre, alors que je voulais absolument qu’il figure dans mes lectures 2018, j’ai repris de plus belle pour le terminer.

Avant de plonger plus en détail dans la chronique, j’aimerais d’abord vous partager la petite anecdote que j’ai découverte avant que l’on m’offre ce livre. Mike Ruskovich, père de l’autrice, a écrit une chanson appelée Take your picture of the wall, qui a inspiré en partie sa fille pour l’écriture de son premier roman. Si tu comptes lire ce livre, ou même si tu ne comptes pas le lire en fait, je te propose d’aller écouter la chanson qui est plutôt belle, et dont j’avais parlé dans un One Song a Week.

Revenons donc maintenant sur l’histoire de sa fille. Idaho est un roman qui va nous emmener dans l’état américain du même nom, pour suivre l’histoire d’une famille, d’un couple, d’une meurtrière et d’un homme qui perd la mémoire petit à petit. On passe d’une époque à l’autre avec la chapitre, pour tenter de cerner mieux nos différents personnages. Et on essaye de savoir ce qui fait qu’ils sont devenus ce qu’ils sont. Qu’est-ce qui a poussé l’une à tuer sa propre fille ? Qu’est-ce qui reste de souvenirs à l’autre, de ses enfants disparues ? Comme l’un de nos personnages principaux, on va prendre chaque bout d’information, et tisser une histoire autour.

Ce roman ne finira pas par nous donner les réponses que l’on attend. Et si ça peut être frustrant, cela a rendu ma lecture encore plus incroyable. Emily Ruskovich nous parle ici de la nature humaine, des histoires que l’on se raconte, de la capacité de l’homme à combler les trous avec les éléments qui lui conviennent ou le font plus souffrir encore. On va parler d’amour et de violence, d’amitié et de pardon, de musique aussi.

Outre la qualité de l’histoire et de sa mise en place, j’ai trouvé que l’écriture d’Emily Ruskovich était excellente et collait parfaitement à l’histoire qu’elle essayait de nous raconter. Elle n’hésite pas à s’attarder sur des détails qui peuvent paraître totalement inutiles, comme le point de vue d’un chien limier à qui on tend un gant pour rechercher une petite fille. Mais tout ça participe à ce que le lecteur construise lui-même sa propre vision de l’histoire au fil des pages.

En fin de livre, je doute que chacun ait la même impression de Wade, de Ann, de Jenny, de May et de June, de Elliot. Parce que ce récit nous livre des faits et les impressions de certains personnages par rapport à ces faits, nous tentons de reconstruire le tout de la façon qui nous convient le mieux.

Avant même de commencer à le lire, je savais que Idaho me plairait. J’avais lu quelques chroniques partagées sur le Picabo River Book Club, et j’avais été attirée inexplicablement par cette couverture (qui n’est pourtant pas encore un totem de chez Gallmeister, j’ai hâte de voir à quoi il ressemblera), et par ce titre – l’Idaho tenait-il un rôle précis dans cette histoire ?

Je vous recommande donc chaudement la découverte de ce premier roman, et je vous invite à faire des pauses pour écouter la chanson de Mike Ruskovich pendant votre lecture. Plaisir garanti !

4 réponses sur « Idaho, de Emilie Ruskovich »

  1. Parfois, une lecture a besoin du bon moment pour être appréciée… Comme quoi, tu as bien fait de reporter celle-ci ! 🙂
    L’histoire est intéressante et la chanson très belle, j’aime l’idée d’associer les deux. Je me note ce livre pour plus tard.

  2. Ping : J’ai dû rêver trop fort, de Michel Bussi (& rencontre de blogueurs à Bruxelles) | Les écrits de Julie

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